vendredi 28 août 2015

Red Queen - Victoria Aveyard

Auteur: Victoria Aveyard
Editions: Orion Books
Collection: -
Date de Parution: 10 févrirer 2015
N° Pages: 383
Lu en: Anglais

(Traduction personnelle)

Un monde divisé par le sang - Rouge ou Argent

Les Rouges sont des roturiers dirigés par une élite d'Argent possédant des super-pouvoirs dignes des dieux. Et pour Mare, une jeune fille Rouge de dix-sept ans tout droit venue des Stilts, région ravagée par la pauvreté, il semble que rien ne puisse jamais changer.

Mais Mare possède elle aussi un pouvoir mortel. Un qui pourrait bien menacer de détruire la balance du pouvoir.

Effrayés par son potentiel meurtrier, les Argents cachent la vraie nature de Mare en la déclarant princesse d'Argent. Consciente qu'un seul faux pas pourrait provoquer sa mort, Mare se doit d'utiliser son nouveau statut pour détruire le royaume ... de l'intérieur. 

A présent, Mare est entrée dans un redoutable jeu de trahison et de mensonges.

Rouges contre Argents, prince contre prince, et Mare contre son propre cœur...

"Red Queen est un savant mélange de Hunger Games, La Sélection, Graceling et Divergente" - Starbust



Mon avis


Passées quelques semaines à voir ce livre sur toutes les étagères et dans toutes les chroniques du Web, ces dernières acclamant le premier livre de Victoria Aveyard, apparemment digne d'une aventure à la Katniss Everdeen/Katsa/Tris, je me suis finalement convaincue que passer à côté de cette nouvelle saga serait une erreur. Alors, pleine d'entrain à l'idée de retrouver un mélange de certains de mes univers préférés, j'ai commencé ma lecture.

Dire que je n'ai pas aimé Red Queen serait un mensonge, mais prétendre que j'ai été époustouflée par ce roman le serait tout autant. 

J'ai apprécié l'univers que nous propose l'auteure. Il est simple car divisé en deux - Rouges vs Argents, la population étant divisée selon la couleur de son sang - sans pour autant être simpliste. Aveyard décrit en profondeur son royaume imaginaire, nous expliquant les différents pouvoirs que possède l'élite d'Argent; elle nous fait visiter les quartiers populaires Rouges, frappants de pauvreté similaire à celle de bidonvilles. On est d'emblée présenté à un univers mêlant la dystopie à la fantasy, qui nous donne envie de le découvrir davantage. De ce côté-là, rien à redire, le monde de Mare nous embarque dès le début.

Idem pour les personnages: Mare a un caractère bien trempé et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Sa loyauté envers sa famille ainsi que l'amour qu'elle porte pour ses frères m'a réellement émue. C'est une jeune fille avec les pieds sur terre, qui ne se fait pas d'illusion face à son futur qu'elle sait sans aucun espoir. Le personnage du prince héritier m'a lui aussi séduit. Torturé entre son devoir de futur roi et son désir de liberté, Cal est un personnage hors du commun difficile à cerner. C'est ce qui fait tout son mystère et, par la même occasion, son intérêt (ben oui hein, on tombe toujours amoureuse du garçon mystérieux dans l'histoire ... ^^). Tous les personnages sont d'ailleurs ainsi - on ne sait jamais à qui se fier, et même lorsque l'on pense être sûr, on est constamment amené à douter de ses certitudes.

Si je m'arrêtais là, Red Queen aurait tout d'un potentiel coup de cœur. Mais ce qui m'a profondément dérangé dans ce livre, c'est que presque tout - l'histoire, le triangle amoureux, les personnages même, provoquait en moi une sensation de déjà-vu. Je n'entrerai pas dans les détails pour ne pas vous spoiler, mais disons que rien que la séparation entre Rouges et Argents me rappelait étrangement les Hunger Games. Les pouvoirs des Argents et leur entraînement, eux aussi, ne me rappelaient que trop bien les aventures de Katniss ou encore Divergente. Et malheureusement, le revirement de situation incroyable dont tout le monde parlait me semblait presque évident depuis le début. C'est dommage, car je m'attendais vraiment à un coup de coeur pour Red Queen.

Mais ça ne fait rien, car mis à part les similarités à d'autres dystopies jeunesse, ce premier tome n'en reste pas moins une aventure intéressante et très visuelle (on s'imagine tout de suite le palais et tous ses personnages). Malgré ses points négatifs, l'histoire me donne envie d'en savoir plus, car le destin de Mare est loin d'être tracé...

vendredi 21 août 2015

The Lie - C.L. Taylor

Auteur: C.L. Taylor
Editions: Avon
Collection: -
Date de Parution: 23 avril 2015
N° Pages: 400
Lu en: Anglais

(Traduction personnelle)

Je sais que ton nom n'est pas Jane Hugues...

Jane Hugues a un fiancé aimant, un job dans un refuge animalier et un petit cottage dans la campagne galloise. Elle est aussi heureuse qu'elle pourrait l'être mais sa vie est un mensonge. Jane Hugues n'existe pas réellement.

Cinq ans plus tôt, Jane et ses amies partaient en voyage ensemble, mais ce qui aurait dû être l'aventure de leur vie se transforma en un cauchemar emportant la vie de deux des jeunes femmes.

Jane a tenté de laisser son passé derrière elle, mais quelqu'un sait ce qu'il s'est passé. Quelqu'un qui ne s'arrêtera pas tant qu'il n'aura pas détruit la vie de Jane et de ceux qu'elle aime...

Mon avis


En faisant l'acquisition de ce livre pour lequel je n'avais aucune attente particulière, je ne m'attendais pas, mais alors vraiment pas, à être époustouflée de cette manière. Ce thriller psychologique possède toutes les qualités requises pour en faire une lecture addictive et totalement prenante:

Des personnages auxquels on s'identifie, et pour qui on tremble et frissonne à chaque instant, redoutant le pire. Jane et son groupe d'amies sont des jeunes femmes aux caractères tous différents. J'ai aimé que chaque personnage possède son caractère bien particulier, ses intérêts, désirs et angoisses propres. On ne peut qu'applaudir le travail de l'auteur sur la psychologie de ses personnages, alors bravo.
Jane m'a beaucoup touchée: passé la vingtaine, la jeune femme n'en est pas moins très peu sûre d'elle, cherchant du soutien auprès de ses amies au caractère plus affirmé que le sien. Mais son manque de confiance en elle n'en amoindrit pas son intérêt dans l'histoire: bien au contraire. On apprend à connaître Jane par petites bribes, et arrivé à la fin du roman, on ne peut que s'attacher à la jeune femme et compatir avec elle face à l'horreur des événements qui s'acharnent sur elle

Al, l'amie lesbienne un peu "brute épaisse" de Jane, m'a également touchée de part de son honnêteté et de son côté sans prise de tête. Alors que des conflits éclatent au sein du groupe, cette dernière s'obstine à rester neutre et à tenter de réconcilier les amies. 

The Lie est un thriller efficace, car on entre très vite dans le vif du sujet. On ne perd pas de temps, et le sort qui s'acharne sur la pauvre Jane Hugues nous prend vraiment aux tripes. Que va t'il se passer? A qui la jeune femme peut-elle vraiment faire confiance? Sans trop vous en dire afin de conserver le suspens, laissez-moi tout de même vous affirmer que je me suis sentie, à de nombreuses reprises, comme transportée aux côtés de Jane, comme prisonnière des événements à venir.

Pour les lecteurs potentiellement intéressés à débuter des lectures en V.O, je vous recommande ce roman car s'il n'est pas trop complexe au niveau du vocabulaire, le fait que la trame avance si rapidement permet d'éviter une quelconque possibilité de s'ennuyer.

Vous l'aurez compris, ce thriller redoutablement addictif est une lecture que je recommande à tous et à toutes. Que ce soit du point de vue de ses personnages, de l'histoire en elle-même ou du style de l'auteur, ce roman a tout pour réussir à vous faire passer une journée (car oui, il se lit vraiment très vite ^.^) pleine de frissons et de rebondissements.

Une véritable découverte.

jeudi 20 août 2015

Lou!, tome 6: L'âge de cristal - Julien Neel


Auteur: Julien Neel
Editions: Glénat
Collection: Tchô! La collec...
Date de Parution: 2012
N° Pages: 56
Lu en: Français


Mon avis


Le monde de Lou, de ses amis, de son petit chat juste à croquer et de sa mère complètement délurée avaient réussi à conquérir mon cœur de lectrice il y a plusieurs années déjà. Je ne me rappelle plus exactement de l'âge que j'avais lorsque j'ai tourné la première page de Lou! Journal infime, mais une chose est sûre, la série me comptait jusqu'ici parmi ses plus grands fans. 
Compt-ait, effectivement, car autant que cela me fasse mal au cœur de l'admettre, le sixième épisode des aventures de Lou n'a pas réussi à me transporter dans son univers, ni à me faire rêver comme les précédents tomes y étaient parvenus jusque là.

La couverture avait pourtant carrément attisé ma curiosité! Ayant en fin de compte grandi à peu près même temps que la série, et le personnage de Lou par la même occasion, j'étais vraiment curieuse à l'idée de découvrir la petite fille devenue jeune femme, un peu comme moi à maintenant 18 ans (bon je ne suis pas vieille non plus, faut pas pousser! Non mais ho! ;) )...

Mais ma curiosité n'a pas réellement été satisfaite, et la désillusion fut au rendez-vous en lisant les premières pages de la B.D. Mais qu'est-il arrivé au monde tout rose de Lou? Où sont passés les dialogues toujours hilarants des personnages? 

Et, mince quoi, disons-le une fois pour toute, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de cristaux géants?!?! 


Comme je vous l'ai déjà dit, cela me fait vraiment de la peine de le dire, mais je n'ai pas, mais alors vraiment pas, réussi à rentrer dans le monde proposé par Julien Neel. Ce qui attise encore plus mon incompréhension, c'est que je n'avais encore jamais rencontré ce problème, dans aucun des volumes de la saga! Tous les personnages semblent différents, la temporalité est complètement bidouillée, c'est à n'y rien comprendre, et le nouveau travail de la mère de Lou, consistant à étudier les fameux cristaux magiques, n'apporte à mon sens pas grand-chose à l'histoire. Mais d'ailleurs, quelle histoire, au fond? On a l'impression de tourner en rond tout au long des 56 pages... Quel dommage...

Après réflexion, peut-être que le dessinateur en avait assez du monde certes un peu restreint dans lequel Lou et sa bande évoluaient jusque là. Peut-être a t'il eu envie d'un peu de piment, d'originalité à apporter à la série, mais pourquoi aller aussi loin? Il aurait aussi pu créer une série différente, dessiner les aventures de Sidéra dans l'espace, n'importe quoi, mais pas ça! 

Bon, je m'arrête ici, je pense que vous avez compris que je suis complètement restée sur ma faim sur ce tome, qui est à mes yeux, je l'écris une fois pour toute, une déception. Mais je refuse de laisser tomber Lou!, tout le monde a le droit à une seconde chance! La sortie du tome 7 (La cabane) est prévue pour la fin novembre 2015, alors je pense l'acheter, histoire de voir si cette fois, la magie des précédents tomes sera de nouveau de la partie... Paul sera de retour, alors qui sait, peut-être sera t'il le héros venu pour sauver la saga!

Et vous, vous l'avez lu? Déçus aussi, ou bien au contraire, vous avez adoré? Dites-moi ce que vous en avez pensé, ça m'intéresse!


Le Paris des merveilles, tome 1: Les Enchantements d'Ambremer - Pierre Pevel

Auteur: Pierre Pevel
Editions: Bragelonne
Collection: Steampunk
Date de Parution: 20 mai 2015
N° Pages: 384
Lu en: Français


A première vue, on se croirait dans le Paris de la Belle Epoque: messieurs en col dur et chapeau melon, femmes en corset et jupons, tacots rutilants, tour Eiffel toute neuve et grands boulevards arborés... En y regardant de plus près, la tour Eiffel est bâtie dans un bois blanc comme neige, des sirènes se baignent dans la Seine, chaque fontaine a son ondine, et que dire des arbres philosophes, des chats ailés, des farfadets du bois de Vincennes ou des clubs de gentlemen-magiciens! Nous nous trouvons dans le Paris des Merveilles, l'une des portes entre notre univers matérialiste et l'Outremonde dirigé par la reine des fées, depuis sa capitale d'Ambremer. Une série de meurtres va entraîner Louis Denizart Hypolyte Girffont, mage du Cercle Cyan, dans une aventure rocambolesque, où il sera question d'un blason mystérieux, d'un sorcier animé de sombres desseins, de gargouilles bien vivantes, d'un secret d'Etat et surtout de la très séduisante Isabel de Saint Gil... à laquelle personne ne résiste bien longtemps.


Mon avis



Comment commencer cette chronique, à part en remerciant Pierre Pevel d'être parvenu à donner vie à un savant mélange de tous mes genres préférés? Un Paris tout en élégance et en finesse à l'aube du XIXème siècle associé à un Outremonde magique: l'association de ces deux mondes nous emporte dès le début du récit dans un univers teinté de créatures plus merveilleuses les unes que les autres, et dont les mystères forment à eux seuls une enquête policière bien ficelée donnant constamment envie d'en savoir plus.

En plus d'une couverture littéralement belle à en couper le souffle (elle tient une place d'honneur sur mon étagère, attention! ^^), Les Enchantements d'Ambremer a selon moi tous les ingrédients nécessaires pour former une lecture trépidante, alliant les genres littéraires à la perfection. Les personnages de Louis Griffont (et un point en plus pour M. Pevel, c'est le prénom de mon petit frère, alors forcément j'adhère!) et de son acolyte, un chat ailé absolument à croquer (j'en veux aussiii un moi!), m'ont énormément plu. Griffont est un mage bien sympathique, et sa relation de prime abord floue avec Mlle de Saint Gil (pas de spoiler, promis juré!) se révèle très jolie et touchante.

Isabel de Saint Gil, justement, est une jeune femme dont j'ai beaucoup aimé le caractère: séduisante, rusée et possédant le sens de l'humour par-dessus le marché, elle fait une espionne redoutable à laquelle on s'attache rapidement. Ses deux compagnons, dont un gobelin, sont eux-aussi attachants.

Le monde merveilleux, surnommée "Outremonde", est un univers paradisiaque dans lequel je rêverais de me rendre... Son immense bibliothèque et ses rues grouillant de personnages féériques donnent réellement envie au lecteur de se plonger dans ce monde imaginaire. J'aurais bien aimé que davantage de scènes aient lieu dans l'Outremonde plutôt qu'à Paris, mais c'est mon seul et unique regret vis-à-vis de ce roman. En plus, deux tomes viennent compléter cette trilogie, alors peut-être mon vœu sera t'il exaucé!

Vous l'aurez compris, j'ai complètement adhéré à ce roman de l'auteur de Haut-Royaume (saga que je viens de commencer à lire aujourd'hui d'ailleurs, je vous tiendrai au courant!). Si comme moi, vous ne pouvez vous empêcher de rêver de voir Paris du temps de ses calèches, des messieurs en chapeau melon et de l'Exposition Universelle, n'attendez-plus et lisez Les enchantements d'Ambremer!

mercredi 19 août 2015

Guilty Pleasures - Laurell K. Hamilton


Auteur: Laurell K. Hamilton
Editions: Headline
Collection: -
Date de Parution: 2009
N° Pages: 352
Lu en: Anglais

(Traduction personnelle)

Mon nom est Anita Blake. Les vampires me surnomment "l'Exécutrice". Comment je les appelle? Ce n'est pas répétable.

Depuis que la Cour Suprême a accordé des droits égaux aux morts-vivants, la plupart des gens pense que les vampires sont juste des personnes normales avec des crocs. Mais j'en sais plus qu'eux. J'ai vu leurs victimes. J'en porte les cicatrices...

Mais à présent, un serial killer assassine des vampires - et le plus puissant suceur de sang de la ville veut que je trouve le meurtrier..."

Mon avis



Une chose est sûre, c'est que le nom de ce premier tome a été rudement bien choisi: entre un club de strip-tease où vampires et humains se côtoient, un rat-garou ne pouvant réfréner ses désirs devant l'héroïne, une "fête" où des mortels offrent leur sang à leurs amants vampires et j'en passe, on ne pouvait faire plus seyant comme titre avec les "plaisirs coupables" se révélant présents tout au long du roman.
Et vous, avez-vous lu un ou plusieurs livres de la saga Anita Blake, Vampire Hunter? Peut-être avez-vous eu un ressenti complètement différent du  mien? Partagez vos réactions dans les commentaires! :)


En vérité, je ne m'attendais pas, mais alors vraiment pas, à tomber sur une histoire de ce genre, où le désir, le danger et les allusions sexuelles apparaissent sans cesse. Je pensais que j'aurais affaire à un roman policier "typique", avec au passage quelques épisodes palpitants de chasse aux vampires. Malheureusement, avec cette idée en tête, j'ai été en fin de compte très, voire trop surprise par le contenu du livre. Pas qu'il soit mauvais non plus, loin de là. Je ne m'y attendais simplement pas.

Anita Blake est une chasseuse de vampires travaillant pour la police, possédant accessoirement le pouvoir de faire revenir des zombies d'outre-tombe (hmm... on appelle ça une nécromancière, il me semble? Plus sûre ^^'). Lorsqu'elle est sommée de démasquer un serial-killer décimant la population vampirique, ce n'est qu'à regrets qu'elle accepte, bien obligée d'accepter, le vampire le plus puissant de la ville l'y obligeant.


L'histoire en elle-même est facile à suivre, on part de zéro pour petit à petit essayer de deviner l'identité du meurtrier, comme dans la plupart des polars. Guilty Pleasures est en cela distrayant et agréable à lire. De plus, Anita Blake est une femme sûre d'elle et indépendante (j'aime ça, yeaah!) n'ayant pas peur de se confronter aux suceurs de sang les plus redoutables de la ville. Ajouté à ça le fait qu'elle se balade toujours un fusil dissimulé sur elle, la jeune femme est une vraie justicière n'ayant pas froid aux yeux. Le personnage de Jean-Claude, un vampire surpuissant, connaissance de notre chère Anita, est, lui aussi, un personnage que j'ai trouvé intriguant car très mystérieux, sans paraître froid et austère comme la plupart des confrères de Dracula. La relation qu'il entretient avec Anita n'est pas vraiment approfondie dans ce premier volume, mais je ne doute pas qu'elle le soit davantage dans les prochains tomes.

Le monde "presque normal" proposé par l'auteur est intéressant lui aussi, car contrairement au nôtre, créatures surnaturelles et simples mortels se côtoient tous les jours, sans que personne ne trouve ça étrange. J'ai bien aimé l'absence d'ambiguïté: les vampires, loups/rats-garous, zombies et compagnie existent, un point c'est tout. Du coup, l'environnement dans lequel notre héroïne évolue est plutôt cool, il faut bien l'admettre! Franchement, qui n'a jamais rêvé d'avoir des vampires comme meilleurs potes, entre nous, hein? ;)

Pourtant, comme expliqué précédemment, les quelques tournures bizarres que prend le récit, notamment lorsque Anita se retrouve face à face à ce fameux rat-garou, ou encore lorsqu'elle se rend à une réunion plutôt glauque entre humains et vampires, m'a quelquefois paru trop étrange et presque inutile par rapport à l'enquête menée.

J'ai bien apprécié la boss des vampires (pas de spoilers, no worries, je ne vous en dis pas plus, enfin presque...), mais peut-être que le fait d'avoir lu les Twilight il y a quelques années m'a influencée, dans le sens où je n'ai pas vraiment trouvé son caractère et sa personne originaux.

S'agissant de ma première lecture bit-lit, je me rends compte après coup que ce n'est peut-être pas Guilty Pleasures qui n'est pas un roman satisfaisant, mais que c'est peut-être moi, en fin de compte, qui ne suis tout simplement pas faite pour ce genre de lecture.

Cela dit, si vous êtes à la recherche d'une saga distrayante et facile à lire mettant en scène vampires, zombies et rats-garous mêlés à des enquêtes policières, pourquoi ne pas tenter le coup...?

mardi 18 août 2015

Stupeur et tremblements - Amélie Nothomb

Auteur: Amélie Nothomb
Editions: Albin Michel
Collection: Le Livre de Poche
Date de Parution: 2001
N° Pages: 187
Lu en: Français


Au début des années 1990, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouvernent la vie sociale au pays du Soleil levant. D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hiérarchie. Une course absurde vers l'abîme - image de la vie -, où l'humour percutant d'Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne. Entre le rire et l'angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens a conquis un immense public et valu à l'auteur d'Hygiène de l'assassin le Grand prix du roman de l'Académie française en 1999.

Mon avis


Quand ma mère m'annonça fin 2014 que l'on allait partir à la découverte du Japon pour les vacances d'été, je ne pouvais pas m'arrêter de sauter de joie. Qui n'a jamais rêvé de visiter le pays du Soleil levant? Cet archipel si lointain possède une culture tellement différente de celle en Europe, que je me suis d'emblée donné comme objectif d'en apprendre un peu plus à son sujet avant mon départ. Mis part les quelques mangas et animés dont j'étais fan quand j'étais petite (Fruit Basket, Negima, Love Hina ou encore ... Pokémon! Quelle surprise ^^), je dois bien avouer que je ne connaissais pas grand-chose à propos de ce pays, c'est pourquoi je me suis tout naturellement dirigée vers une des oeuvres d'Amélie Nothomb, auteur belge étant née au Japon et vouant une réelle fascination à ce pays.

Cette autobiographie étant assez courte, elle est un véritable concentré des péripéties de la pauvre Amélie-san au sein de l'entreprise Yumimoto. Dès la première page, on est informé de l'ordre hiérarchique faisant foi dans la compagnie (hiérarchie qui se révèle être le véritable pilier de la société japonaise), mais surtout, de la position au plus bas de l'échelle à laquelle notre héroïne est assignée dès son premier jour de travail. Amélie-san, en plus de son humour décapant m'ayant fait rire intérieurement à de nombreuses reprises (surtout lors de ses échanges pour le moins sarcastiques avec sa supérieure Mlle Fubuki, qui elle ne trouve pas ça drôle du tout), inspire dès le début de la sympathie, tant ses efforts pour s'intégrer dans l'entreprise se révèlent tour à tour plus infructueux les uns que les autres.

Lorsqu'elle s'exprime dans un japonais on-ne-peut-plus parfait, on lui dit de se taire; lorsqu'elle offre son aide à un projet important, on l'assigne aux photocopies, pour terminer par, comble de la honte et de la déchéance, lui donner la fonction de "dame pipi". La pauvre jeune femme se retrouve donc à nettoyer les toilettes jour après jour, se contentant malgré tout de sa place d'intruse dans la compagnie, refusant obstinément de donner sa démission. La détermination d'Amélie, qui tente désespérément de se faire accepter par les Japonais est vraiment touchante. On se retrouve constamment à vouloir la consoler, lui dire de tenir bon, que tout finira bien par s'arranger. L'affection que j'ai éprouvé pour elle combinée à son humour noir visant toujours juste, je n'ai pu que m'enticher de ce personnage.

C'est justement l'héroïne ce qui fait, selon moi, tout l'intérêt de ce livre: plus que l'histoire en elle-même, finalement assez banale et répétitive (nettoyer les W.C toute la journée, il y a plus folichon, hein), on tourne sans arrêt les pages pour savoir si Amélie va s'en sortir. Avec le style si particulier de Nothomb, que j'ai beaucoup apprécié, le roman est une véritable perle.

J'ajouterai aussi qu'après mon voyage au Japon, je comprends maintenant encore plus la difficulté qu'Amélie a pu éprouver dans ses efforts d'intégration parmi les nippons. Même si les gens là-bas sont extrêmement respectueux, toujours polis et serviables, on sent malgré tout que l'on est et restera toujours un étranger, quoi que l'on fasse.

Stupeur et tremblements est pour moi une autobiographie réussie, on s'y retrouve le nez plongé du début à la fin, et l'on est, le temps de 187 pages, complètement transporté dans l'univers réaliste d'une entreprise japonaise. Bien que le livre vous dissuadera certainement d'y travailler, surtout, qu'il ne vous empêche pas de visiter le Japon, qui lui est un pays magnifique à la beauté sans pareille et à la culture fascinante.

Witch Hunter #1 - Virginia Boecker


Auteur: Virginia Boecker
Editions: Orchard Books
Collection: -
Date de Parution: 4 juin 2015
N° Pages: 413
Lu en: Anglais

(Traduction personnelle)

La chasseuse de sorcières
Elizabeth Grey paraît inoffensive, mais ne vous fiez pas aux apparences. Elle est capable de tuer cinq nécromanciens d'un seul coup d'épée et d'assassiner un mage à plusieurs mètres de distance. 

Accusée de sorcellerie
Mais lorsque l'on découvre qu'elle possède des herbes de sorcière, elle est jetée en prison sans aucune chance d'évasion. Seule la magie, contre laquelle est s'est battue toute sa vie, est maintenant capable de la sauver...

                                                                           Sauvée par l'ennemi
Maintenant, les chances de survie d'Elizabeth reposent entre les mains de ceux qu'elle a été toujours été ordonnée de tuer, et la jeune fille se retrouve face à un choix impossible:
                                     
                                                                                                             Magie ou meurtre?

Mon avis


Comme je ne savais sincèrement pas à quoi m'attendre avec ce livre, j'ai vite fait un petit tour sur les critiques Goodreads avant de me lancer dans ma lecture. Peut-être que je n'aurais pas dû, c'est toujours mieux commencer un roman sans attentes particulières, mais je ne pouvais pas résister. Sauf que les avis ne m'ont pas vraiment éclairé. D'uune part, certains faisaient des du livre, expliquant qu'il s'agissait d'un savant mélange de Game of Thrones/Hunger Games/Graceling/vous voyez le genre, tandis que d'autres ne pouvaient cacher leur déception. Du coup, encore plus perdue qu'avant, je me suis lancée sans plus tarder dans la lecture de Witch Hunter.

Et mon bilan, à l'image des critiques Goodreads, est plutôt mitigé.
Je m'explique: En achetant ce livre, j'avais été attirée par la quatrième de couverture qui promettait un univers teinté non seulement de sorcellerie, mais également de piraterie, ce que j'adore (ouiii, je suis une fan de Pirates des Caraïbes, des pirates dans Peter Pan et de chasses au trésor, tout ça tout ça...) Bref, je me réjouissais de me plonger dans un mélange de ces deux univers. Mais j'ai assez vite déchanté. Non seulement le seul élément de piraterie présent se résume à Elizabeth et ses coéquipiers embarquant sur un bateau le temps d'une journée (quelle aventure...), les seuls personnages ayant trait au monde des pirates sont un vieil homme du nom de Peter, qui n'apparaît que deux fois (allez, trois maximum) dans l'histoire, ainsi que son fils, qui ne peut en réalité pas suivre les traces de son père puisqu'il souffre du mal de mer! Si c'est ça la piraterie, c'est bien la dernière fois qu'on me reprend à choisir un livre du genre! Enfin, je suis peut-être un peu dure, mais je me faisais une telle joie que mes attentes sont un peu retombées comme un soufflé...

Mais le livre n'a pas que des points négatifs, bien évidemment. !Attention spoilers! Elizabeth, l'héroïne, est sans cesse tiraillée entre son passé de chasseuse de sorcières, et son présent parmi les sorciers. J'ai trouvé assez intéressant de suivre la jeune fille dans son aventure sans savoir d'avance quelle seraient ses réactions vis-à-vis de ceux qui étaient auparavant ses ennemis. Tout le roman gravite autour du thème du choix entre son passé et son présent. Sont-ce nos racines et notre éducation qui font ce que nous sommes, ou avons-nous le choix de changer de vie, de destinée?
On ne sait pas à quoi s'attendre de la part d'Elizabeth, et le suspens n'en est qu'augmenté. 

La romance naissante entre deux personnages était certes prévisible, mais quand même touchante en fin de compte. J'ai été touchée par les liens d'amitié présents dans le roman, notamment car ils sont sans cesse remis en question à cause de l'ancien métier qu'exerçait Elizabeth.

La lecture quant à elle s'effectue rapidement, l'action commence dès le premier chapitre et l'on ne s'ennuie pas au cours des quelques 400 pages du roman.

Un roman YA de fantasy assez sympathique donc, avec une histoire fluide sans temps morts, malgré quelques rebondissements trop prévisibles et un monde de la piraterie trop absent à mon goût. 

Amateurs de sorcellerie, lancez-vous!

lundi 17 août 2015

Les larmes rouges, Réminiscences (tome 1.1) - Georgia Caldera


Auteur: Georgia Caldera
Editions: J'ai Lu
Collection: Darklight
Date de Parution: 25 mars 2015
N° Pages: 378
Lu en: Français



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Mon avis



Avant de pouvoir exprimer quoi que ce soit d'autre, laissez-moi vous dire que ce tome a été un réel coup de cœur! Après Twilight que j'avais assez apprécié sur le moment, sans pour autant être complètement transportée, et nombre d'autres romans que j'avais choisis pour leur l'atmosphère mystérieuse, presque angoissante et lourde de secrets, j'avais l'impression d'être continuellement déçue. Mais alors là, le premier tome Réminiscences de Georgia Caldera m'a complètement absorbé, à tel point que je ne sais pas comment tenir jusqu'à la sortie de la deuxième partie du premier tome!!! Et oui, dans un moment d'inattention je me suis rendue compte que je n'avais pas acheté le tome 1 dans son intégralité, mais seulement la première partie... et la deuxième ne sort qu'en septembre! Allez, il faut tenir... ;)

Mais parlons plus en détails de ce qui rend ce livre si formidable et prenant à lire.
Tout d'abord, l'histoire en elle-même. Cordélia, à 19 ans à peine, tente de mettre fin à ses jours, sans succès puisqu'elle est sauvée par un mystérieux inconnu. Déménageant avec son père dans le petit village de Rougemont afin de prendre un nouveau départ, la jeune fille commence alors à faire des rêves plus étranges les uns que les autres. Mais quelles explications se cachent donc derrière? Et pourquoi Cordélia est-elle si attirée par le château en haut de la colline, surplombant le village de Rougemont?

Si on pourrait normalement être fatigué d'attendre perpétuellement la révélation qui expliquera les rêves si étranges de la jeune Cordélia, l'auteur a une manière de faire avancer l'intrigue ni trop vite, ni trop lentement qui m'a complètement absorbé dans l'histoire. On est complètement déboussolés face aux évènements pour le moins étranges (si ce n'est sordides) qui arrivent à Cordélia, nous rendant aussi impuissant qu'elle. Et c'est ce qui fait l'intérêt de ce roman justement: je me suis trouvée complètement en diapason avec l'héroïne, cherchant désespérément d'en savoir plus.

L'héroïne, justement, parlons-en. J'ai adoré Cordélia. Même si au début du roman, elle est au fond d'un gouffre, très fragile, on la découvre différemment au fil du récit, car elle évolue tout au long de l'histoire. J'ai trouvé génial de suivre l'évolution d'un personnage de cette manière, ça change réellement de certains romans où les héros sont toujours les mêmes à la fin qu'au commencement de l'histoire.
Henri quant à lui (je ne vous en dis pas plus!), a également fait chaviré mon cœur! Il est mystérieux et taciturne, sans en faire trop, bref j'ai complètement adhéré à son personnage.  Je ne peux pas vraiment vous en dire plus sans vous spoiler complètement, donc je m'arrête là pour les personnages. Ce serait quand même bête ^^

Sinon, un autre point fort de ce roman (décidément, je crois qu'il n'a que ça, des points forts hihi) est sans doute aucun le style de Georgia Caldera. Sa plume est tellement envoûtante, captivante, les mots sont choisis tellement justement que je ne peux qu'admirer son talent. J'ai littéralement dévoré ce roman, et le style élégant, tout en restant fluide et aisé à lire, de Caldera y est lui aussi pour quelque chose.

J'espère vraiment que Les Larmes Rouges fera bientôt partie de votre bibliothèque, vous verrez, vous ne serez pas déçus!

vendredi 14 août 2015

Faërie - Raymond E. Feist

Auteur: Raymond E. Feist
Editions: Bragelonne
Collection: 10 ans 10 romans
Date de Parution: juin 2015 
N° Pages: 449
Lu en: Français (traduction)

La vieille ferme isolée dans les bois les avait séduits. La maison était splendide et étrange. Phil et Gloria pensaient y trouver le calme après la vie agitée d'Hollywood. Mais, derrière les portes des maisons anciennes, sous les ponts perdus au fond des bois, se cachent souvent des êtres magiques, des forces obscures, et la maison du vieux Kessler ne fait pas exception. Les enfants du couple sont les premiers à y être sensibles. D'abord les jumeaux, qui y voient la présence des fées et du peuple des légendes; ensuite leur fille, dont la beauté attise le désir d'êtres plus inquiétants... Jusqu'à ce qu'ils deviennent tous les jouets de puissances inconnues, des pions dans une guerre éternelle et sanglante...


Mon avis


Mis à part le résumé de la quatrième de couverture qui me tentait bien, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre avec Faërie. Je n'avais jamais lu de livre de cet auteur (pourtant apparemment connu dans le genre fantasy!), et comme en général je préfère lire en version originale plutôt qu'en traduction, j'appréhendais un peu ma lecture. Et pourtant, j'ai été totalement bluffée!


Un des points forts de ce livre est sans aucun doute les personnages, et surtout la façon qu'a l'auteur d'alterner de points de vue, nous faisant partager le point de vue de chaque membre de la famille à tour de rôle. Quel que soit son âge, n'importe quel lecteur peut donc s'identifier à au moins un des personnages principaux! Celui m'ayant le plus touché est sans aucun doute Sean, un des jumeaux. Le plus calme et réfléchi des deux, il possède un lien très fort avec son frère, et malgré son apparence qu'on pourrait penser naïve et insouciante tant il est jeune, il a en réalité un sens de l'observation et une capacité de compréhension des évènements étranges qui l'entourent bien plus aigü que celui du reste de sa famille...

L'histoire est quant à elle très mystérieuse. Le début du roman est plutôt lent, rempli de descriptions permettant de nous situer et d'imaginer le cadre (d'apparence...) idyllique de la maison des Hastings. Mais une fois l'histoire est mise en place, le roman commence et ne s'arrête plus de nous transporter de mystères en mystères, en maintenant un suspens et une aura brumeuse nous empêchant d'expliquer le pourquoi du comment pendant de nombreux chapitres. Contrairement à beaucoup de livres où les personnages magiques ne sont que décrits à travers les yeux des personnages principaux, ici le lecteur passe tantôt du point de vue de celui des Hastings à celui des êtres fantastiques eux-mêmes! J'ai trouvé palpitant que le lecteur connaisse les actions des créatures merveilleuses alors que la famille Hastings ignore tout de ce qui se passe.

Le style de Feist nous emporte complètement au coeur du récit. Grâce à ses descriptions précises sans être trop longues, et aux dialogues parfaitement orchestrés, on avance à tâtons au fil de l'histoire en essayant de comprendre, petit à petit, la raison de ces "puissances inconnues" qui s'abattent sur la famille.

Faërie est un livre original qui m'a totalement transporté dans son univers tantôt sombre, tantôt merveilleux. Comme je n'avais pas d'attentes particulières à son égard, j'ai été encore plus surprise lors de ma lecture. Alors, s'il vous intéresse, n'hésitez pas! Petit avertissement cependant: je le recommanderais plutôt à de jeunes adultes/adolescents plus âgés , car certaines scènes, soit assez suggestives ou très sombres, pourraient déplaire à de plus jeunes lecteurs...

Bonne lecture! ;)



Les ailes d'émeraude - Alexiane de Lys



Auteur: Alexiane De Lys
Editions: Nouvelles Plumes
Collection: -
Date de Parution: 11 août 2014 
N° Pages: 696
Lu en: Français

A bientôt 18 ans, Cassiopée est contrainte de quitter l'orphelinat où elle vit depuis l'accident qui a tué sa mère. Seule au monde et lâchée dans la ville, elle a la désagréable et persistante impression d'être suivie... Un soir elle est violemment agressée par deux inconnus. Très mal en point, elle est sauvée de ce mauvais pas par un mystérieux et séduisant garçon, Gabriel. Leur rencontre n'est pas un hasard. Grâce à lui, Cassiopée découvre sa véritable nature: elle appartient aux Myrmes, un peuple ailé doté d'incroyables pouvoirs sensoriels. En pleine métamorphose, la jeune fille se lance dans cet univers totalement nouveau avec l'espoir de percer, enfin, les mystères de son passé.


Mon avis


Alors que je me baladais dans les allées du Salon du Livre de Genève, à la recherche de petits bijoux qui rempliraient mes étagères, j'ai tout de suite été attirée par la couverture de  Les ailes d'émeraude. Le dernier exemplaire disponible sur le stand de France Loisirs me faisait clairement de l'œil, et il a suffi des vives recommandations du libraire (il avait presque des étoiles dans les yeux en me parlant du roman!) pour me convaincre de l'acheter. Et puis, c'était le dernier exemplaire disponible... ça devait être un signe, non? Sitôt rentrée à la maison, j'ai commencé ma lecture, et je dois avouer que malgré quelques imperfections, j'ai globalement beaucoup apprécié ce premier livre d'Alexiane De Lys.


L'héroïne et narratrice de l'histoire, Cassiopée, est une jeune orpheline ayant dû grandir sans sa mère, malheureusement décédée dans un tragique accident de la route. Malgré le lourd bagage familial qu'elle transporte, elle arrive tout de même à mener une vie plutôt satisfaisante dans l'orphelinat où elle habite. Jeune fille responsable (elle est l'aînée au sein de l'établissement), elle entretient une relation très proche avec les jeunes pensionnaires qui la considèrent presque comme une mère. Cassiopée a selon moi beaucoup de qualités: c'est une jeune fille volontaire, paraissant très sûre d'elle; elle est très indépendante et n'a pas besoin de l'aide de quiconque pour aller de l'avant dans la vie. Mais sous ses apparences de self made woman, elle possède quand même une certaine fragilité; elle se pose beaucoup de questions et ce côté plus fragile de sa personnalité permet au lecteur de se sentir plus proche d'elle. Ce que j'ai trouvé dommage, c'est que l'auteur insiste beaucoup plus sur le côté "bitchy" de Cassiopée: ses réactions m'ont parfois paru sur dimensionnées (elle n'hésite pas à frapper à tout bout de champ celui qui ose lui faire un petit reproche), et son côté arrogant, égocentrique, un peu Mademoiselle je-sais-tout m'a quelquefois agacé. Peut-être était-ce une façon de montrer que l'adolescente cherche à se protéger en se forgeant une carapace, mais je n'ai pas vraiment adhéré.


Du côté de la trame en elle-même, j'ai trouvé que l'histoire avançait plutôt rapidement, on est directement plongé dans l'action sans avoir le temps de s'ennuyer. Même si le pilier central de l'histoire met un bout de temps à arriver (la fameuse révélation qui permettra à Cassiopée de comprendre pourquoi elle se sent si différente des autres), on vit l'action en même temps que l'héroïne, en ayant peur pour elle dans les situations de danger par exemple. Le monde fantastique proposé par l'auteur m'a beaucoup plus également, et le fait de proposer des Myrmes dotés de sens sur développés est un bon mélange de magie et de science-fiction à la X-Men. Un plus :)


Bien qu'on remarque à plusieurs reprises qu'il s'agit d'un premier roman (pas mal de répétitions, de dialogues un peu trop "bateaux" à mon goût), je trouve que cette auteure a un style très agréable. Fluide et facile à lire, la plume de cette jeune écrivain permet de faire défiler les pages, presque sans qu'on s'en rende compte. Alexiane de Lys apporte selon moi beaucoup de peps à l'histoire, et le style  frais et actuel de l'auteure permet d'accrocher encore plus au récit. J'ai appris par la suite qu'elle avait commencé à écrire Les ailes d'émeraude pour sa sœur, ce que j'ai trouvé très touchant.



C'est un roman que je ne peux que recommander, ne serait-ce que pour promouvoir la plume de cette jeune écrivain. Alors oui, le roman possède quelques défauts, mais le fait que l'on soit directement pris dans l'histoire nous les fait vite oublier. Et puis, rien qu'en jetant un coup d'œil à sa si belle couverture, comment résister...? ^^


Vivement le tome 2!


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