mardi 29 septembre 2015

Fils du shéol - Anouar Benmalek

Auteur: Anouar Benmalek
Editions: Calmann-Lévy
Collection: -
Date de Parution: 2015
N° Pages: 409
Lu en: Français

Trois histoires d'amour pour remonter à l'origine du mal...
Trois générations, deux génocides.

Tout commence dans la touffeur ignoble d'un wagon à bestiaux. Le jeune Karl y fait la connaissance d'Helena, son bref et unique amour le temps du voyage. À son arrivée en Pologne, le gamin juif est gazé. Dès lors, depuis un étrange séjour des morts, le Shéol, il est condamné à regarder évoluer les siens et à tenter d'éviter désespérément la catastrophe.
Ainsi retrouve-t-il son père, devenu Sonderkommando. Dans la noirceur de sa condition, ce dernier rêve à sa lumineuse Elisa, la mère de Karl, rencontrée et épousée en Algérie des années auparavant. Poursuivant son effroyable voyage à rebours, Karl croise Ludwig, son grand-père, qui au début du siècle a servi dans l'armée allemande du Sud-Ouest africain. Et le secret que l'aïeul n'a jamais pu raconter de son vivant - sans doute la clé de leur destinée à tous -, son petit-fils finit par l'apprendre depuis sa nouvelle demeure: celui de l'existence d'Hitjiverwe, une jeune femme héréro passionnément aimée, victime avec son peuple d'une barbarie oubliée, terrible avertissement aux générations futures.

Mon avis

Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Calmann-Lévy pour ce roman, sans lesquelles je n'aurai pas pu rédiger la chronique qui suit. Je suis très touchée d'avoir pu recevoir Fils du shéol, qui, soit dit en passant, n'est ni plus ni moins que la première oeuvre qui m'a été gracieusement envoyée en échange d'une chronique. Un moment que je n'oublierai pas de sitôt!

Mais intéressons-nous à présent à ce roman. Je dois dire que la quatrième de couverture m'avait "vendu du rêve", et j'avais hâte de découvrir ces trois histoires d'amour à travers les générations et l'Histoire du début au milieu du XXème siècle.
Malheureusement, je ne ressors pas totalement convaincue de ce livre qui m'a laissée plutôt mitigée. 

D'un côté, la trame en elle-même ainsi que les thèmes abordés par l'auteur ne m'ont pas laissée de marbre, bien au contraire: cette histoire d'amour entre un juif allemand et une femme noire (discriminée au même titre que les juifs le seraient dans quelques décennies à venir...) m'a beaucoup touchée. Ludwig, le grand-père de notre "héros" Karl, est juif. Il ne le sait pas encore, mais la Seconde Guerre mondiale viendra décimer tous les membres de sa famille. Pourtant, lorsqu'on le découvre dans les années 20 en Afrique de l'Ouest, il n'hésite pas à discriminer la population indigène, considérée à l'époque comme une "sous-race". Ce qui ne l'empêche pas de tomber follement amoureux d'Hitjiverwe, une femme noire qui lui fait tourner la tête. Un roman qui met donc en scène deux types de haine raciale, une contre les juifs, l'autre contre les noirs, et qui fait réfléchir.
La perpétuelle confrontation entre l'amour (maternel, passionnel, amical) et la haine (antisémitisme, délation et peur d'être trahi) est un autre aspect très intéressant du roman, car tout au long de la lecture on se demande lequel des deux triomphera (même si l'on connaît tous le sort réservé aux prisonniers des camps de concentration). L'espoir fait vivre comme on dit, et malgré le fait que Karl soit mort, on prie pour que sa famille et lui trouvent malgré tout un moyen d'échapper à leur sordide destin.

Malheureusement, Fils du Shéol m'a laissée dubitative sur de nombreux autres points. D'abord à cause du style de l'auteur, qui, avec son usage constant des <<guillemets>> a un peu fini par m'agacer. Ensuite parce que la crudité de certains passages, notamment celle utilisée lors de la description des camps, a fini par "m'étouffer" dans ma lecture... Bien que la situation vécue par Karl et son père est horrible, je trouve que la violence et le caractère sexuel des mots était parfois utilisé à outrance.
Au niveau de la séparation du récit, j'ai été un peu désorientée au début du récit. On ne suit pas très bien ce qui se passe, les chapitres sont parfois très longs, parfois très courts, ce qui m'a un peu dérangé (bon d'accord, je suis peut-être un peu pointilleuse). 
Bien que Karl soit présenté comme le héros de l'histoire, j'ai eu du mal à m'attacher à lui; on n'arrive pas très bien à le cerner, et puis je l'ai trouvé un peu "trop" mature pour son âge (en voyant une jeune fille dans le train, il ne pense qu'à se toucher le *hum*... un peu de romantisme et d'innocence, par pitié! Ce n'est qu'un enfant!

Bref, vous l'aurez compris, Fils du Shéol n'a pas su conquérir mon coeur, malgré les thématiques fortes et - à mon sens - très importantes qu'il aborde. Néanmoins, je vous invite à le découvrir et à vous forger un avis par vous-même. Qui sait, Karl et le destin de sa famille sauront peut-être vous toucher. En tout cas, je l'espère!

- Bonne lecture à tous! Comme toujours, n'hésitez pas à partager votre ressenti dans les commentaires :) -

dimanche 27 septembre 2015

Tag - Liebster Award



Hello hello!


Pour la première fois sur Les bouquineries de Lo, on se retrouve pour un tag! Et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit du Liebster Award Tag. D'ailleurs, merci beaucoup à Manon de Chuuut, on lit!, qui est la première bloggeuse ever à me nominer ^^

Alors alors, avant de commencer, laissez-moi vous faire un petit récapitulatif du déroulement, qui suivra comme tel:


  • Après avoir écrit 11 petites choses sur soi
  • Et répondu à 11 questions du blog nous ayant nominé,
  • On nomine à son tour 11 blogs en leur posant 11 questions,
  • Sans oublier de poster les liens et de les en informer.
  • Et quand tout est fini, on fait un rapport à son nominateur et la mission est accomplie!
Alors, vous êtes fin prêts pour débuter ce tout premier tag? Then let's go!


Tout d'abord, voici 11 petites choses sur moi (mais chuuut hein...):


1. J'ai un vrai caractère de cochon. Tout le monde dit ça me direz-vous... Hmm, apprenez à me connaître, vous verrez! ^^

2. J'ai la (très) mauvaise habitude de commencer à lire "allez, juste quelques pages" de ma prochaine lecture lorsque je suis encore en plein dans un autre livre... Ce qui me vaut d'avoir bon nombre de livres à peine entamés dans ma bibliothèque... Impatience, quand tu nous tiens!

3. Je crois très fort aux signes astrologiques et à leur signification. D'ailleurs, je suis Scorpion ascendant Scorpion... Attention au piqûres! (Vous me croyez, pour le point 1, maintenant?)

4. J'habite en Suisse, mais je suis comme une fondue moitié-moitié (bon ok allusion suisse complètement pourrie... on oublie ^^): Française du côté de mon père, Hollandaise du côté de ma mère!

5. Apprendre de nouvelles langues est une vraie passion. J'en parle 5 pour l'instant, et j'apprends l'arabe à l'uni. Dans quelques années, mon rêve serait d'y ajouter l'hébreu et le swahili... Affaire à suivre!

6. Quand j'étais petite, j'étais une fan invétérée de la saga Geronimo Stilton. Vous connaissez? Du coup, chaque été, mes parents m'envoyaient un carton plein des nouveaux tomes depuis la Suisse jusqu'en Hollande, histoire de dévorer (quelques) lectures chez mes grands-parents.

7. Pour l'instant, j'ai 20 pays à mon compteur de globe-trotteuse. Mon rêve: faire le tour du monde!

8. Moi, indécise? Eh ouaip, je ne connais personne qui prenne plus de temps à prendre des décisions que moi. Au resto, en faisant du shopping, pour choisir une destination de vacances, même pour le choix de mes études! Entre toutes les possibilités mon cœur balance...

9. Pour continuer sur cette lancée, je ne sais toujours pas quelle profession faire plus tard! Vétérinaire, paléontologue, police judiciaire, libraire, interprète, journaliste, ranger ou même fermière (bon là j'avais 5 ans mais quand même!), que choisir? Si vous avez des suggestions, au point où j'en suis... je suis tout ouïe!

10. A côté de mes hobbies plutôt artistiques comme le violon, la lecture, le cinéma et tout et tout, je pratique aussi des sports de combat/self-défense: le krav maga et le jiu-jitsu. Rien de mieux pour booster la confiance en soi!

11. J'aime, non, j'adoooooore... les crêpes! Bon, en fait la cuisine en général, miam :)


Passons maintenant aux 11 questions de Manon (alias Chuuut, on lit!)


1. Quelle est ta pièce favorite dans la maison? Celle où tu te sens le mieux pour lire?

J'aime beaucoup mon salon: en plus de fauteuils et d'un sofa super confortables, la pièce est toujours baignée de lumière, l'idéal pour lire! On a aussi un balcon attenant, c'est super de se poser au soleil... surtout quand on a la vue sur le Salève et le Jet d'eau de Genève... ❤  

2. Joues-tu d'un instrument?

Oui, je joue du violon. (Et de l'harmonica quand personne n'est à la maison, mais bon, ça, personne n'est sensé le savoir...^^')

3. Quel est ton Disney préféré? Pourquoi?

Question difficile! Je pense que c'est Pocahontas, qui m'a toujours fait vibrer avec ses chansons juste magnifiques. L'harmonie entre une femme et la nature me fait rêver depuis petite, les peuples amérindiens me fascinent, et puis un amour interdit, que demander de plus?

4. Raconte la chose la plus débile que tu as faite.

J'ai commis le péché ultime d'un rat de bibliothèque: il y a quelques années, pour un vide-grenier, ainsi que lors de mon dernier déménagement il y a un an,, j'ai vendu la (quasi) totalité de ma bibliothèque sur un coup de tête!!! Tous mes beaux livres, évaporés! Pourquoi, je ne le sais toujours pas, mais il s'avère qu'aujourd'hui cette dernière est quasiment vide ... snif... Pleins de rayons à combler aussi vite que possible, donc!

5. Sais-tu toucher ton nez avec ta langue?

Noooon... pourtant ce n'est pas la pratique qui manque, depuis petite je m'entraîne! L'espoir fait vivre...

6. Quel est l'auteur qui prend le plus de place dans ta bibliothèque (hors saga)?

Au programme, deux André ex-aequo: André Malraux et André Breton... Oui je sais, surprenant!
Mon papa adore m'offrir les classiques qu'il a lus dans sa jeunesse, du coup j'en possède beaucoup. Ne reste plus qu'à les lire... (Pour l'instant, Nadja est le seul au compteur, et m'a plutôt laissée de marbre... à suivre...)

7. Quel est ton jour de la semaine préféré? Ta saison préférée?

J'adore le vendredi, pour des raisons que l'on connaît tous. La fin de la semaine, l'occasion de se détendre, de rêver de ses futurs plans pour le weekend, et puis d'imaginer tout ce qu'on pourra faire la semaine suivante!
Ma saison préférée, l'automne, pour ses couleurs chatoyantes, sa météo qui alterne entre soleil encore assez chaud et brume matinale mystérieuse... sans oublier les premiers feux de cheminée et les thés devant une bonne série!

8. Quel(le) est ton groupe, chanteur ou chanteuse préféré(e)?

J'aime bien changer de chanteur/groupe selon mon humeur du moment, alors difficile de n'en nommer qu'un, alors je fais ma racaille héhé: j'adore Kimbra et son univers pop un peu déjanté, et Melody Gardot, pour son timbre de voix vibrant, et sa musique aux teintes de jazz, soul et blues. The Avener aussi, un dj français au talent que j'admire!

9. Quel pays aimerais-tu visiter? Pourquoi?

J'adore voyager et j'ai constamment des nouvelles destinations en tête, mais celle du moment, c'est la Mongolie. Pour ses treks à cheval, ses plaines désertiques spectaculaires, ses loups, ses yourtes... Un pays méconnu qui me fait rêver...

10. Cite les trois derniers films que tu as vus.

Gangster Squad (Sean Penn et Ryan Gosling, yay), L'aigle de la 9ème légion (avec Channing Tatum!) et Le Labyrinthe 2, The Scorch Trials au ciné.

11. Raconte-moi une blague :)

Nooon, quelle torture! Je redoutais cette question ;P
Hmm alors voyons, ah voilà j'ai trouvé! (On ne se moque pas hein)
Bon, vu que je suis une blonde, ça devrait passer:

C'est l'histoire de trois copines qui sortent de boîte un soir: une brune, une rousse et une ... blonde. Soudain elles se rendent compte qu'elles sont suivies par un type un peu louche. Terrorisées, elles cherchent aux alentours, trouvent une vieille ferme avec des sacs à pommes de terre en toile, en prennent un chacun et s'y cachent. Après quelques minutes l'homme passe devant la ferme, voit les trois sacs. Il donne un coup de pied dans le premier, où la brune se trouve. Du sac sort un "Ouaf! Ouaf!" tonitruant. L'homme passe au deuxième sac dans lequel la rousse est cachée, le frappe. Cette dernière émet un "Miaouuu" digne d'un vrai chat. L'homme s'apprête presque à partir, convaincu que les sacs renferment des animaux qu'il ne vaut mieux pas déranger. Mais alors qu'il donne un dernier coup dans le troisième sac, la blonde, pour déguiser sa cachette, dit: "Pommes de terre! Pommes de terre!"...

Elle était nulle hein? xP

Et à présent, mes questions! 

1. Dans quel univers de roman aimerais-tu vivre?
2. Raconte-moi un de tes rêves les plus marquants.
3. Quel est ton mot préféré?
4. Quel est ton moment préféré de la journée?
5. S'il t'était permis de changer un seul événement du cours de l'Histoire, que ferais-tu?
6. Regardes-tu des séries? Si oui, lesquelles?
7. Quel acteur/actrice choisirais-tu pour passer un après-midi ensemble?
8. Quelle est la chose la plus flippante que tu as faite/vécu?
9. Ton petit-déjeuner préféré!
10. De quel signe astrologique es-tu?
11. Choisis et recommande un livre pour chaque saison de l'année.

Je tague:


J'espère que ce tag vous a plu! Il était un peu long hihi, j'ai un peu tendance à m'emporter sur mon clavier :P
Gros bisous à tous, et passez un superbe weekend 

samedi 26 septembre 2015

Happy Sex - Zep

Auteur: Zep
Editions: Delcourt
Collection: -
Date de Parution: 2009
N° Pages: 62
Lu en: Français

Cette bande dessinée s'adresse aux lecteurs ayant plus de 18 ans. Vous voilà prévenu ...

Pour les autres, n'hésitez pas à lire les autres planches de la même série, à savoir Happy Parents, Happy Girls et Happy Rock!


Mon avis


Curieuse de découvrir le trait de crayon de Zep dans un tout autre registre, c'est avec plaisir que je me suis lancée dans cette BD adressée à un public plus... mature (mais l'est-il vraiment...?). Alternant entre des situations loufoques, osées, prêtant à rire, je me suis bien amusée à lire les aventures de ces couples en tout genre, passant des jeunes parents à des fêtards amants d'un soir, sans oublier des retraités cherchant de raviver la flamme. Les dessins sont osés, pour sûr, mais sans pour autant tomber dans le vulgaire, ce que j'aurais regretté de la part de Zep après avoir suivi les aventures de Titeuf et compagnie.

Une BD légère, drôle et divertissante donc, qui se lit d'une traite. À découvrir!

Marche ou crève - Stephen King

Auteur: Stephen King (alias Richard Bachman)
Editions: Le Livre de Poche
Collection: -
Date de Parution: 1979
N° Pages: 379
Lu en: Français


Garraty, un adolescent natif du Maine, va concourir pour "La Longue Marche", une compétition qui compte cent participants. Cet événement est très attendu. Il sera retransmis à la télévision, suivi par des milliers de personnes. Mais ce n'est pas une marche comme les autres, plutôt un jeu sans foi ni loi... 

Garraty a tout intérêt à gagner. Le contraire pourrait lui coûter cher. 

Très cher...




Mon avis


Ça faisait un moment que je voulais me lancer dans un Stephen King: après avoir vu Shining à plusieurs reprises, et entendu parler de tous les films ayant été adaptés à partir de ses livres, je me disais que j'avais une sérieuse lacune littéraire à combler. Mais bon, faut pas pousser non plus hein, je n'étais pas encore prête à me lancer dans un Ca ou un autre roman d'horreur (le serai-je d'ailleurs un jour? J'en doute... ^^'). Du coup, commencer avec une oeuvre un peu plus "soft", ayant été écrite à ses débuts, m'a paru être une bonne idée pour aborder l'univers de Stephen King pour la première fois. Mon choix s'est donc porté sur Marche ou crève, que l'auteur décida d'ailleurs de publier sous le pseudo de Richard Bachman. Un thriller psychologique assez court, avec une couverture pas trop sordide (histoire de pouvoir dormir la nuit sans avoir peur du livre posé sur ma table de chevet :P), et surtout, une histoire qui m'a tout de suite donné envie d'en savoir plus.

Le fil conducteur est simple: Ray Garraty, un adolescent du Maine (état situé au tout au nord des Etats-Unis) s'embarque dans une compétition plus connue sous le nom de "La Longue Marche". A priori rien de si excitant, si ce n'est qu'on se rend compte rapidement qu'il ne s'agit pas d'une marche anodine. 100 participants au départ, un seul gagnant. Un seul gagnant qui s'avèrera aussi être le seul survivant de cette compétition. Car si les garçons ralentissent leur allure de marche, s'arrête ou enfreignent une règle de la compétition, ils recevront des avertissements avant d'être... immédiatement tués. 

J'ai beaucoup accroché à ce livre dont l'histoire, les personnages, le style, bref, toutes les caractéristiques m'ont plu. Ray est un jeune homme qu'on a du mal à cerner, pourtant on s'accroche, comme lui, en espérant qu'il survivra le plus longtemps possible. De même pour ses compagnons, comme Mac Vries, un garçon au visage mystérieusement balafré, ou encore Abraham, et même Stebbins, un garçon plutôt étrange que je vous laisse découvrir... Je me suis prise d'affection pour de nombreux participants à la Longue Marche, ce qui rend leur mort encore plus déchirante. En lisant Marche ou crève, le lecteur est un témoin de la souffrance des jeunes garçons, de leur lutte pour survivre, et de la cruauté avec laquelle on les abat les uns après les autres. En ajoutant à l'histoire poignante le style fluide et précis de Stephen King, on ne peut que se laisser complètement prendre par ce roman.

La fin m'ayant surprise, je serais d'ailleurs très intéressée de savoir comment ceux qui l'ont lu l'ont interprétée, alors n'hésitez pas à partager votre ressenti dans les commentaires! Pour les autres, je vous recommande cette lecture sans aucune hésitation, surtout si, comme moi, vous souhaitez vous lancer dans une premier "King" pas trop flippant mais pas moins prenant...




vendredi 25 septembre 2015

Lysistrata - Aristophane

Auteur: Aristophane
Editions: Arléa
Collection: -
Date de Parution: 1995
N° Pages: 130
Lu en: Français

Faites l'amour pas la guerre. Au Ve siècle avant J.-C., en pleine guerre du Péloponnèse, Aristophane imagine un mot d'ordre encore plus efficace: ne faites pas l'amour et la guerre s'arrêtera. Une Athénienne audacieuse, Lysistrata, convainc les femmes des cités grecques de mener une grève du sexe. Un même aiguillon bande alors le désir des hommes, unis face à l'abstinence de leurs épouses. Tour à tour tendres ou résolument obscènes, les rapports hommes-femmes sont pour Aristophane l'occasion de laisser libre cours à son inventivité langagière. Cette nouvelle traduction redonne au texte sa vivacité et sa crudité orginielles. Le sort d'Athènes dépend soudain de la transparence d'une petite robe jaune...


Mon avis


Ça faisait déjà un moment que Lysistrata se trouvait dans ma P.A.L, occupé à prendre la poussière dans un coin sans être lu. Il faut dire que je n'ai jamais été très "pièce de théâtre", mis à part quelques lectures scolaires telles que L'école des femmes de Molière, ou encore Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux qui, elles, m'avaient plu. En général, je préfère voir des acteurs en effervescence sur une scène plutôt que de lire des répliques toute seule dans ma chambre. Alors forcément, j'ai mis un petit bout de temps à débuter ma lecture de la célèbre pièce d'Aristophane. Et contrairement à (mon absence) d'attentes, je n'ai pas été déçue, bien au contraire.

Lysistrata nous plonge dans une Athènes de la Grèce Antique en plein conflit. Athéniens et Spartiates se livrent une guerre sans merci, laissant leurs enfants et leurs femmes seuls et démunis. Ces dernières, fatiguées d'attendre en vain le retour de leurs époux, décident de prendre le taureau par les cornes et de faire cesser cette guerre interminable. Prendre les armes? Très peu pour elles. Pour rétablir la paix, les femmes grecques décident de mener une véritable guerre... du sexe. Car si leurs maris possèdent le goût du sang, ils ont également des besoins plus... charnels, et c'est en refusant de les satisfaire que Lysistrata et ses acolytes féminines comptent bien stopper le bain de sang faisant rage en Grèce.

En 130 pages, Aristophane parvient à nous faire rire, tout en explorant les relations hommes-femmes du temps de l'Antiquité. Car si les femmes sont en théorie soumises à leurs maris, la grève du sexe inverse rapidement les rôles, permettant à la gent féminine se retrouver au pouvoir! J'ai beaucoup apprécié la modernité (et la crudité, avouons-le quand même) du texte: malgré les siècles, l'écriture d'Aristophane est résolument moderne, et c'est un vrai plaisir que de la retrouver dans sa traduction française. Chapeau aux traducteurs, donc :)

Si comme moi, vous n'êtes pas forcément connaisseur ou même amateur de pièces de théâtre, je vous conseille justement cette lecture; légère, drôle et facile à lire, elle pourrait bien faire de vous de futurs amoureux de dramaturgie, qui sait! Et puis, un peu de féminisme par-ci par là, ça ne fait de mal à personne... ;)

samedi 19 septembre 2015

Le premier amour est toujours le dernier - Tahar Ben Jelloun

Auteur: Tahar Ben Jelloun
Editions: Points
Collection: -
Date de Parution: 1995
N° Pages: 200
Lu en: Français


Une jeune chanteuse enlevée par un prince, deux femmes qui se partagent l'amour d'un homme, un charmeur de serpents aux étranges rêves prémonitoires... Ces histoires parlent d'amour, de sensualité, de malentendus, de recherche de soi. Et sous la plume chatoyante de Tahar Ben Jelloun, les petits faits divers de l'amour accèdent é la dignité des plus beaux contes orientaux...

<< De toutes les femmes il est amoureux, éternellement amoureux et toujours perdant.>>



Mon avis


Fascinée par le magnifique tableau ornant sa couverture (Femmes d'Alger dans leur Intérieur d'Eugène Delacroix), j'ai de suite été intriguée par ce recueil de nouvelles en farfouillant dans la bibliothèque de ma mère. Tahar Ben Jelloun ayant visité Genève l'année dernière afin d'y faire la lecture de certains de ses contes, je me suis dit qu'il fallait absolument que je commence Le premier amour est toujours le dernier, et ce sans plus tarder.

Ce recueil de nouvelles de 200 pages ne se lit pas d'une traite, contrairement à ce que j'avais entrepris de faire. Pour moi en tout cas, j'ai préféré le lire à mon rythme, tranquillement, nouvelle par nouvelle. En prenant son temps, je trouve qu'on parvient mieux à s'immerger dans chaque histoire, pour au final les apprécier chacune de manière différente. En suivant l'ordre dans lequel elles ont été écrites, j'ai beaucoup apprécié la beauté de certaines nouvelles, même si j'ai parfois été un peu moins touchée. Ces histoires parlent d'amour, mais pas seulement. En se focalisant sur les relations amoureuses -ou non- entre hommes et femmes arabes, le recueil peint tout un éventail de personnages différents les uns des autres; parfois nostalgiques, solitaires, ou au contraire plutôt hauts en couleur, on a l'occasion de découvrir des héros au caractère bien unique, ce qui rend les histoires encore plus riches et intéressantes à découvrir.

Mêlant la vie quotidienne à l'univers des contes, parfois du rêve, Tahar Ben Jelloun réussi avec brio à transporter le lecteur au-delà des mots, dans un monde plein de couleurs et de songes. Ayant lu ce recueil pendant une semaine particulièrement grise en Suisse, j'ai été heureuse de m'évader grâce à ces histoires qui m'ont réellement fait voyager. Mais pas que, car au-delà de leur capacité à faire rêver, ces contes offrent une vraie réflexion sur l'amour, le mariage ou encore la jalousie, en mettant en scène des évènements du quotidien dont l'importance se révèle plus grande qu'on ne l'aurait pensé au premier regard.

Un recueil magnifique donc, qui, grâce à son style, sa beauté et ses parfums d'Orient, vous fera je l'espère voyager comme il me l'a permis...

Titeuf, tome 14: Bienvenue en adolescence - Zep

Auteur: Zep
Editions: Glénat
Collection: Tchô
Date de Parution: 2015
N° Pages: 48
Lu en: Français



Quand l'adolescence nous tombe dessus, on devient tout mou, avec des boutons et des poils qui poussent de partout... On a les jambes qui s'allongent, les muscles du zizi qui grandissent et de la testostetruc qui nous coule par les oreilles... et papa dit qu'il faut pô s'inquiéter???






Mon avis



Quel plaisir de retrouver ce cher Titeuf! Même si je ne suis pas ce qu'on pourrait qualifier de fan, j'ai toujours bien aimé suivre les aventures du petit à la mèche blonde étant petite, à la télé ou en BD. Alors en voyant le dernier tome exposé sur tous les étages à la Fnac début septembre, je me suis dit, vas-y, achète-le!


Alors que je m'attendais à voir un Titeuf en pleine poussée de croissance, j'ai été surprise (en bien!) de voir que le jeune garçon n'avait pas changé pour un sou depuis ses dernières aventures, et heureusement.
Je trouve que cela aurait été dommage de faire grandir notre petit héros auquel nous avons tous été habitués depuis notre enfance. Bref, j'ai donc été très satisfaite de retrouver un Titeuf "intact" en quelque sorte.


Et il n'y a pas que son physique qui soit resté intact; en effet, Titeuf est toujours aussi naïf et (il faut le dire) un peu nigaud que d'habitude. Lorsqu'il se rend compte qu'après Nadia, une autre de ses camarades a un petit faible pour lui, Titeuf décide de devenir un ado après que cette dernière lui a dit qu'il devrait "grandir un peu". S'en suivent des péripéties toutes plus bébêtes mais aussi drôles les unes que les autres. En général, un tome léger et divertissant qui m'a bien fait rigoler, d'autant qu'il se lit en un rien de temps.


Pour les fans de la série autant que pour des curieux qui voudraient connaître le monde du blondinet un peu mieux, je vous conseille Titeuf: Bienvenue en adolescence pour sûr!

vendredi 18 septembre 2015

Kaleb, saison I - Myra Eljundir

Auteur: Myra Eljundir
Editions: Robert Laffont
Collection: R
Date de Parution: 2012
N° Pages: 442
Lu en: Français

C'est si bon d'être mauvais...

A 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe: il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu'on ne peut s'empêcher de l'aimer. A la folie. A la mort.

Sachez que ce qu'il vous fera, il n'en sera pas désolé. Ce don qu'il tient d'une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu'au jour où sa propre puissance le dépasse et où tout bascule... Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller?

Mon avis



Trêve d'introductions à n'en plus finir pour ce roman: quel coup de cœur mes bouquineurs, quel coup de cœur! A y réfléchir, le terme coup de foudre serait à vrai dire plus juste pour exprimer ce que ce livra m'a fait ressentir pendant ma lecture.

Une histoire qui peut sembler banale (un jeune homme découvrant qu'il a un don et qui cherche à en connaître l'origine, mais surtout les limites), mais qui nous emporte dès la première page. C'est simple: après une vingtaine de pages à peine, je savais que Kaleb allait me captiver du début à la fin. C'est peut-être un peu bateau à dire, mais je n'avais pas eu un bouquin addictif à ce point depuis Hunger Games

Kaleb, bien qu'il soit présenté comme un personnage obscur, "méchant" pour faire simple, m'est surtout apparu comme un jeune homme un peu paumé, qui se cherche tant bien que mal. L'adolescence, on le sait, est souvent une sale période à passer, empreinte de doutes et questionnements intérieurs, mais lorsqu'on est doté d'un pouvoir d'empathie, nous rendant capable de sentir, s'approprier et manipuler les émotions des gens, je comprends qu'on vire du mauvais côté! Alors oui, malgré ses erreurs de parcours, Kaleb a suscité ma sympathie, mon attachement (bon en plus on ne va pas se le cacher, être un total beau gosse ça aide un peu hein ;P), et ce d'autant plus qu'il n'est pas foncièrement méchant: il lutte sans cesse contre ses pulsions malsaines, et tente d'abandonner le Mal au profit du Bien.

L'histoire est, pour sa part, ca-pti-vante. Les points de vue adoptés sont multiples, faisant passer le lecteur entre les yeux de Kaleb, de son père, du colonel à sa traque ou encore de son assistante, tout en maintenant une ligne directrice facile à suivre. D'autre part, permettre au lecteur de s'immiscer dans la peau des gens influencés par Kaleb m'a énormément plu: on parvient à s'imaginer ce qu'être manipulé signifie réellement. L'inspiration de la légende des "enfants du volcan" -tous doués de pouvoirs surnaturels- prenant source dans les histoires et contes islandais, j'ai beaucoup apprécié cette originalité de la part de l'auteur, car c'était la première fois que j'ai eu l'occasion de découvrir cet univers celtique/viking dont je ne connaissais presque rien auparavant.

Du côté de la plume de la mystérieuse auteure (Myra Eljundir, un pseudo dont vous pourrez déceler la véritable identité en faisant un petit tour sur le web), que dire si ce n'est qu'elle se présente comme la cerise sur le gâteau. Des phrases courtes, simples, qui vont droit au but, tout en parvenant à nous emporter dans le récit. Combien de fois ne me suis-je imaginée au côté de Kaleb, fuillant ses assaillants, embrassant une de ses (très) nombreuses conquêtes, tentant de renouer avec son père...?
Eljundir a un talent fou qui se ressent à travers chacune des 442 pages de ce premier tome, ce qui a pour effet de nous immerger davantage (si c'est possible!) dans l'histoire.

Ayant été totalement transportée par ce livre que j'ai terminé en deux jours à peine, que vous dire si ce n'est de courir jusqu'à la librairie ou la bibliothèque la plus proche? Un petit avertissement cependant: les âmes les plus sensibles seront averties, certaines scènes violentes ou au contraire plutôt "hot" seraient potentiellement susceptibles de les choquer...

Une lecture addictive, de but en blanc.

vendredi 4 septembre 2015

Death Note #1 - Tsugumi Ohba

Scénariste: Tsugami Ohba
Dessinateur: Takeshi Obata
Editions: Viz
Collection: Shonen Jump Advanced
Date de Parution: Septembre 2005
N° Pages: 210
Lu en: Anglais

(Traduction personnelle)

Light Yagami est un élève brillant dont le futur s'annonce prospère, mais le jeune homme s'ennuie à en mourir. Tout cela change lorsqu'il découvre le "Death Note", un carnet égaré par un dieu de la mort, un Shinigami. N'importe quel humain dont le nom est inscrit à l'intérieur du carnet est destiné à mourir, et Light s'est désormais juré d'user de son pouvoir afin de débarrasser le monde du Mal. Mais quand les criminels tombent raides morts les uns après les autres, les autorités envoient le légendaire détective L à la poursuite du mystérieux tueur. Avec L sur ses talons, Light perdra-t-il de vue sa noble cause... ou sa vie?

Mon avis


Sur les (très insistantes) recommandations d'une amie totalement fan de Shonen et de la culture manga en général à commencer cette série Shonen, je me suis dit: pourquoi pas? En attendant mon avion au retour d'un voyage au Japon (snif, ces deux semaines étaient trop courtes!), je l'ai aperçu parmi les (très rares) ouvrages en anglais d'une librairie à l'aéroport de Tokyo. Alors, ni une ni deux, j'ai acheté le premier tome et ai débuté ma lecture sitôt installée confortablement dans mon siège, désormais parée pour 17 heures de vol...

Et quelle lecture! Je n'ai littéralement fait qu'une bouchée de ce manga, qui m'a époustouflée sur tous les niveaux: son héros pas sympathique pour un sou, qui m'a pourtant marqué par son ambition à éliminer le Mal de la surface de la Terre; son dieu de la mort, autrement appelé Shinigami, servant d'acolyte pas toujours très utile à notre cher Light, mais qui fait néanmoins sourire à de nombreuses reprises; sa trame, tout simplement: un carnet de notes capable d'éradiquer qui l'on souhaite de ce monde, ça a de quoi faire rêver, non? (Bon, ou alors je suis peut-être un peu glauque comme fille, c'est possible aussi hein). Bref, Death Note m'a séduite.

Tous les évènements s'enchaînent rapidement: la découverte du carnet, l'ambition de Light de se transformer en justicier, l'arrivée du Shinigami et ses conseils vis-à-vis de l'utilisation du carnet, puis, enfin, la course-poursuite effrénée entre L, détective de renom, et notre héros. Tous les personnages ont un caractère bien à eux; même s'ils ne sont pas ce que l'on pourrait qualifier de "gentil", on s'attache tout de même à eux (notamment à Light et son compagnon), rageant avec eux à chaque fois que L découvre un nouvel indice. L et Light sont d'ailleurs deux jeunes hommes doués d'une intelligence hors norme: tous leurs faits et gestes sont dictés par un dessein plus large, visant à se rapprocher ou s'éloigner tour à tour l'un de l'autre, afin d'attraper le tueur pour l'un, et de s'éloigner de son traqueur pour l'autre. 

J'ai été très souvent surprise de la tournure des évènements, et la logique de Light, que je ne comprenais souvent pas au premier abord, n'a eu de cesse de me surprendre et de me donner envie de poursuivre frénétiquement ma lecture, afin de découvrir sans plus tarder ce qui allait advenir du personnage principal et de son fameux carnet. D'ailleurs, ses nombreuses "règles" quant à son utilisation ne sont dévoilées qu'au compte-goutte, si bien que j'ai souvent eu peur que Light fasse un faux-pas et se retrouve damné à cause de sa mauvaise utilisation, ou à quelque autre malheureux destin...

Bref vous l'avez compris, Death Note a été un véritable coup de cœur! Pour moi qui n'avais jamais lu de Shonen (mangas orientés plutôt vers la gent masculine), à défaut d'avoir dévoré des séries pour filles telles que Fruit Basket, Love Hina ou encore Negima! étant plus jeune (d'ailleurs tant qu'à faire, je vous les recommande aussi!), je remercie à présent mon amie de m'avoir recommandé un manga si addictif qu'on ne peut que s'empresser d'acheter tous les tomes suivants malgré les dégâts conséquents à prévoir dans son budget... Alors, à défaut d'être fauché, commencez Death Note!!! 

Sinon, il se pourrait bien que votre nom se retrouve dans un certain carnet que vous connaissez à présent bien ...  Mouhahahahahaha ;)

jeudi 3 septembre 2015

Splintered - A.G. Howard

Auteur: A.G. Howard
Editions: Amulet Books
Collection: -
Date de Parution: 2013
N° Pages: 400
Lu en: Anglais

Alyssa Gardner entend les pensées des plantes et des insectes. Elle cache ses hallucinations pour l'instant, mais elle connaît son destin: elle finira comme sa mère, dans un asile de fous. La folie a toujours été présente dans sa famille, depuis que son arrière-arrière-arrière grand-mère Alice Liddell raconta à Lewis Carroll ses rêves étranges qui inspirèrent ce dernier à rédiger Les aventures d'Alice au pays des Merveilles.

Mais qui sait, Alyssa n'est peut-être pas si folle. Et les contes de Carroll ne sont peut-être pas aussi fantaisistes qu'ils n'y paraissent... 

Mon avis


Pour la dévoreuse de contes que j'étais étant petite, j'ai été prise d'une envie de découvrir cette réécriture d'une histoire que tout le monde connaît dès que mes yeux se posèrent sur cette couverture à l'illustration envoûtante... Je ne sais pas pour vous, mais les aventures d'Alice au Pays des Merveilles, ou en tout cas sa célèbre adaptation Disney, m'avait autant fasciné qu'angoissé il y a plusieurs années. C'est pourquoi en lisant le synopsis du roman d'AG. Howard, je n'avais qu'une seule envie: me replonger dans cet univers déroutant et ensorcelant qu'est Wonderland.

Suivre les aventures d'Alyssa, une jeune américaine skateuse et artiste dans l'âme (son passe-temps consistant à accrocher des insectes sous verre [hmm, on appelle ça l'entomologie me semble t'il... à vérifier...]) m'a plu. Non seulement parce qu'une héroïne adolescente m'a permis de mieux m'identifier à elle, mais aussi parce que cela apporte un air de nouveauté. Exit la petite anglaise naïve et enjouée que nous connaissons tous, Alyssa et ses airs d'émo torturé supplantent Alice, sa petite robe bleue et son ruban de tête. La jeune fille m'a également touché dans son espoir de sauver sa mère devenue folle (en tant que descendante directe de la fameuse Alice Liddell, la jeune femme semble être en proie à une malédiction). Malgré son jeune âge, elle est mature et possède un sens fort de la famille et du devoir

Vous l'aurez compris, cette réécriture est en de nombreux points différente du conte original. Exit le mignon petit lapin et sa montre de poche, place à un être cadavérique dont l'apparence ne rappelle que très, mais alors très vaguement celle de notre rongeur préféré. L'auteure a complètement remodelé les personnages pour leur donner un air étrange, parfois inquiétant...

Mais rassurez-vous, malgré ces quelques changements opérés, Wonderland garde quand même tout son charme; j'ai vraiment aimé retrouver tous les personnages du conte, qui m'ont à vrai dire beaucoup plus rappelé ceux du film de Tim Burton plutôt que ceux tous droit sortis des studios Disney. On y retrouve le Bandersnatch, le chapelier fou, mais surtout, la Chenille bleue du nom d'Absolem. Cette dernière revêt un rôle très important dans le roman, échangeant son nom contre celui de Morpheus. J'ai d'ailleurs été envoûtée par ce personnage: son côté sombre, mystérieux et séduisant m'a fait tomber sous son charme; d'autant plus que sous sa carapace se cache un personnage sensible et tenant réellement à Alyssa. Je pense que cet aspect-là sera un peu plus approfondi dans la suite de la série, en tout cas je l'espère!

La plume de Howard est agréable à lire, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'action dès le début, mais à partir du moment où Alyssa se rend au Pays des Merveilles, j'ai définitivement été happée par le récit. Les péripéties s'enchaînent sans perdre de temps (un peu à la manière du lapin blanc et de son "Je suis en retard! En retard! En retard!" ^^), et j'ai apprécié le fait que -malgré quelques variations de la part de l'auteure- chaque rencontre ressemble de près ou de loin à l'histoire originale.

Pour conclure, un dernier point positif de ce premier volume est sans hésitation aucune ses rebondissements. Alors que j'étais persuadée de connaître le destin d'Alyssa, et donc le dénouement du récit, j'ai été complètement prise de court à un moment donné. Howard joue avec le lecteur en alternant entre l'histoire d'Alice et celle d'Alyssa, ayant comme conséquence de nous rendre incertains des événements à venir. On est donc surpris à de nombreuses reprises dans ce roman, ce qui m'a étonné pour une réécriture.

Pas besoin d'en dire plus, Splintered est un roman que je vous recommande sans hésiter! Je vous tiendrai bien sûr au courant de mon avis si je lis la suite ... ;)
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