vendredi 25 septembre 2015

Lysistrata - Aristophane

Auteur: Aristophane
Editions: Arléa
Collection: -
Date de Parution: 1995
N° Pages: 130
Lu en: Français

Faites l'amour pas la guerre. Au Ve siècle avant J.-C., en pleine guerre du Péloponnèse, Aristophane imagine un mot d'ordre encore plus efficace: ne faites pas l'amour et la guerre s'arrêtera. Une Athénienne audacieuse, Lysistrata, convainc les femmes des cités grecques de mener une grève du sexe. Un même aiguillon bande alors le désir des hommes, unis face à l'abstinence de leurs épouses. Tour à tour tendres ou résolument obscènes, les rapports hommes-femmes sont pour Aristophane l'occasion de laisser libre cours à son inventivité langagière. Cette nouvelle traduction redonne au texte sa vivacité et sa crudité orginielles. Le sort d'Athènes dépend soudain de la transparence d'une petite robe jaune...


Mon avis


Ça faisait déjà un moment que Lysistrata se trouvait dans ma P.A.L, occupé à prendre la poussière dans un coin sans être lu. Il faut dire que je n'ai jamais été très "pièce de théâtre", mis à part quelques lectures scolaires telles que L'école des femmes de Molière, ou encore Le jeu de l'amour et du hasard de Marivaux qui, elles, m'avaient plu. En général, je préfère voir des acteurs en effervescence sur une scène plutôt que de lire des répliques toute seule dans ma chambre. Alors forcément, j'ai mis un petit bout de temps à débuter ma lecture de la célèbre pièce d'Aristophane. Et contrairement à (mon absence) d'attentes, je n'ai pas été déçue, bien au contraire.

Lysistrata nous plonge dans une Athènes de la Grèce Antique en plein conflit. Athéniens et Spartiates se livrent une guerre sans merci, laissant leurs enfants et leurs femmes seuls et démunis. Ces dernières, fatiguées d'attendre en vain le retour de leurs époux, décident de prendre le taureau par les cornes et de faire cesser cette guerre interminable. Prendre les armes? Très peu pour elles. Pour rétablir la paix, les femmes grecques décident de mener une véritable guerre... du sexe. Car si leurs maris possèdent le goût du sang, ils ont également des besoins plus... charnels, et c'est en refusant de les satisfaire que Lysistrata et ses acolytes féminines comptent bien stopper le bain de sang faisant rage en Grèce.

En 130 pages, Aristophane parvient à nous faire rire, tout en explorant les relations hommes-femmes du temps de l'Antiquité. Car si les femmes sont en théorie soumises à leurs maris, la grève du sexe inverse rapidement les rôles, permettant à la gent féminine se retrouver au pouvoir! J'ai beaucoup apprécié la modernité (et la crudité, avouons-le quand même) du texte: malgré les siècles, l'écriture d'Aristophane est résolument moderne, et c'est un vrai plaisir que de la retrouver dans sa traduction française. Chapeau aux traducteurs, donc :)

Si comme moi, vous n'êtes pas forcément connaisseur ou même amateur de pièces de théâtre, je vous conseille justement cette lecture; légère, drôle et facile à lire, elle pourrait bien faire de vous de futurs amoureux de dramaturgie, qui sait! Et puis, un peu de féminisme par-ci par là, ça ne fait de mal à personne... ;)

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